Moi président … (2)

Essayons-nous à l’exercice proposé par Pénélope Bagieu : quelles mesures prendrai-je si j’étais président de la République ?

 

Main d’oeuvre qualifiée

Pour être un pays avancé technologiquement, une main d’oeuvre hautement qualifiée est nécessaire. Et nous avons négligé ce problème pendant trop longtemps convaincus que notre système éducatif était le meilleur du monde (le mythe des ingénieurs français). Si bien qu’il nous va falloir apporter quelques changements si l’on veut cesser de se faire distancer par le groupe de tête.

 

Changements à court terme

  • Crédit d’Impôt Recherche (CIR) limité aux salaires des docteurs (contre titulaires d’un master ou doctorat aujourd’hui)
  • Permis de travail automatique et permanent pour tout étranger titulaire d’un diplôme de doctorat, sans validité dans les autres pays de l’espace Schengen
  • Permis de travail de 4 ans non-renouvelable pour tout étranger titulaire d’un diplôme de master, sans validité dans les autres pays de l’espace Schengen
  • Limitations des aides à la création et accélération d’entreprise aux équipes qui comptent au moins 10% de docteurs (aujourd’hui aucune limitation)
  • Suppression de l’agrégation car elle est trop souvent utilisée comme examen de validation des connaissances au lieu de validation de compétences d’enseignement
  • Autorisation officielle de la création de filières sélectives au sein des universités (qui existent aujourd’hui à partir de bac+3 via une sélection sur dossier ou via un numerus clausus)
  • Organisation au sein des universités d’un système de formation permanente massive pour les travailleurs
  • Organisation des écoles doctorales pour accroitre le nombre de diplômes délivrés, en particulier pour absorber une partie importante des ingénieurs

 

Changements à moyen terme

  • Alignement des classes préparatoires sur le système 3/5/8
    • Augmentation à 3 ans et préparation d’un concours à bac+3
    • Rattachement au ministère de la recherche et l’industrie
    • Obligation d’embaucher des enseignants titulaires d’un doctorat
  • Alignement des écoles d’ingénieur sur le système 3/5/8
    • Concours de recrutement à niveau bac+3
    • Evolution des écoles d’ingénieurs en cursus de 2 ans (jusqu’à bac+5) ou 5 ans (jusqu’à bac + 8)
    • Obligation d’embaucher des enseignants titulaires d’un doctorat ou industriels dont l’expérience sera jugée équivalente par un jury compétent
  • Obligation de formation permantente pour tous les travailleurs français : 1/3 d’année universitaire de son choix par an avec pénalités pour l’entreprise et le travailleur en cas d’insuccès répétés

 

Education

Nous avons aussi besoin d’une meilleure éducation primaire et secondaire.

D’abord, nous avons autre chose à faire que d’apprendre par coeur des dictionnaires… or c’est ce à quoi nous oblige le français ; ceux qui comme-moi parlent (ou baragouinent) 6 langues peuvent en témoigner ! Mais on ne peut imposer des changements orthographiques, ça ne marche jamais. Il faut procéder différemment

  • Création d’une orthographe phonétique, de règles de réalignement de l’écrit sur l’oral, régularisation de la grammaire, de la construction des mots (suffixes, affixes, dérivations) et de manière générale élimination de toutes les complexités du français
  • Obligation d’utilisation de ces règles dans tous les documents produits par l’administration ou ayant besoin d’une autorisation administrative (manuels scolaires, documents à caractère officiel, etc)

 

La discussion des programmes scolaires termine régulièrement en pugilat sur fond de préjugés personnels. En réalité personne n’a d’arguments solides pour défendre qu’il faut enseigner telle discipline plutôt que telle autre. Quand personne n’a la moindre idée de ce qu’il faut faire, une seule solution…

  • Suppression des programmes scolaires et liberté pour tout établissement de déterminer le contenu de ses enseignements dans des limites fixées par l’état (interdition de l’enseignement du créationnisme, foi religieuse, contre-vérités scientifiques ou autres délires de ce genre)
  • Liberté de choix de l’établissements scolaire pour les parents
  • Liberté de l’établissement scolaire d’introduire des examens d’entrée à tout niveau
  • Liberté de l’établissement de choisir ses professeurs parmi ceux qui auront les diplomes d’enseignement nécessaires  – ce qui fondamentalement empêche l’enseignement d’une matière pour laquelle il n’existe pas un concours d’enseignement, ces derniers étant controllés par les universités (ou l’organisme équivalent pour les disciplines “professionalisantes”)
  • Elimination de l’enseignement privé pour le primaire et secondaire

 

Entreprises

Nous voulons favoriser la création d’entreprises et d’emplois tout en limitant la complexité administrative. Or la répartition des entreprises n’est pas du tout homogène.

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A rien ne sert de contrôler à priori la myriade de micro-entreprises et de PMEs. Le contrôle à postériori est plus efficace.

Par exemple si je paye mon voisin 100 euros pour qu’il assemble un ordinateur pour moi, il s’agit d’une micro activité non contrôlée

  • Il n’a pas de contrat de travail
  • Il ne cotise ni pour la sécu, ni pour la retraite
  • Il ne se fait pas rembourser la TVA sur les pièces détachées qu’il aura utilisées
  • Il ne peut pas déclarer de “frais professionnels” pour réduire ses impôts

Par contre si l’état découvre que je fais travailler une armée d’étudiants au noir dans un business d’assemblage d’ordinateurs, je serai poursuivi par la justice.

L’extension de cette idée pour les petits revenus (< 30 000 euros / an) est le statut d’auto-entrepreneur où fondamentalement la seule contrainte est de déclarer ses revenus et payer ses impôts individuels. L’idée est d’étendre cette façon de procéder à des entreprises plus grandes pourvu que leur fonctionnement soit raisonnable et d’avoir un mécanisme pour les forcer à revenir à la façon “lourde” en cas d’abus.

  • En dessous de 500 000 euros de chiffre d’affaires annuels, dispense de toute formalité administrative importante :
    • Pas de contrat de travail, charges sociales, impôts de société, etc.
    • Pas de remboursement de la TVA, d’aides, d’abattements fiscaux, etc.
    • Obligation de déclaration (activité et revenus personnels), de respect des conditions de sécurité, hygiène et réglements relatifs à l’activité de la société
    • Un tribunal peut s’auto-saisir et décider d’annuler cette dispense pour protéger les travailleurs, le consommateur ou l’ordre public
  • Extension à 1 000 000 de chiffre d’affaires annuel après approbation d’un juge qui peut limiter la dispense à certains volets (ex. obligation de contrats de travail)

Les seuils devront être fixés plus rigoureusement qu’à la louche comme je l’ai fait et suivant des critères à déterminer (nombre de travailleurs ? nombre d’équivalents temps plein ?) mais le principe demeure.

Un certain nombre de personnes vont crier à la destruction du système de social français parce qu’il n’y a plus d’obligation de sécu, retraite, assurance chômage, 35 heures, etc. Toutes ces protections sont nécessaires pour les gens modestes, dont le travail est difficile et qui n’ont guère les moyens de se prévenir contre les aléas de la vie. Mais quelqu’un comme moi n’aura JAMAIS eu besoin de tout ça ; je peux payer de ma poche tous les frais liés à ma santé, retraite ou les périodes inter-contrats et j’ai toujours travaillé plus de 35 heures sans que personne ne s’en préoccupe. Et je suis suffisament grand pour prendre des assurances privées si j’en ressens le besoin. Si bien que ça ne sert à rien de sert de complexifier mon activité. Ce qu’il faut est fixer le seuil à partir du quel il convient que la protection soit systématique et la financer pqr l’impôt.

Il y a deux types de seuils évidents

  • Taille de l’entreprise : si l’entreprise est grande il faut standardiser car on ne peut plus gérer au cas par cas
  • Le patrimoine des employés : si les employés sont pauvres, il faut les protéger

 

Le patrimoine des employés est difficile à évaluer car il existe des jeunes entreprises dont les employés sont aisés “dans l’absolu” mais les revenus et patrimoines modestes pour l’instant – par exemple toutes les startups technologiques crées par des jeunes ayant juste fini leurs études.

Donc on met des seuils sur la taille de l’entreprise et on gère les abus au cas par cas.

 

Simplifications administratives

Mettre en place une commission plenipotentiaire – dont les décisions ont force de loi – composée de docteurs, économistes et magistrats chargés de simplifier, unifier et clarifier

  • les normes, lois et règlements
  • les administrations, organismes publics et para-publics

Les membres seront élus par tiers parmi les individus ayant les titres requis, par les individus ayant les titres requis, pour 3 ans  non-renouvelables.

 

Santé publique et intégrité physique

L’état français est particulièrement incompétent dès qu’il s’agit de protéger l’intégrité physique des citoyens, invoquant toujours plus ou moins ouvertement des principes douteux comme la fatalité ou la paix des ménages.

Par exemple si votre compagnon vous transmet en toute connaissance de cause le SIDA, la justice refusera de poursuivre sous prétexte qu’il s’agit d’une tragédie et non de violences criminelles. Si vos parents fument et vous êtes asthmatique, l’état refusera de poursuivre également. De même, l’état se montre particulièrement clément en présence de comportements dangereux comme l’ivresse, les excès de vitesse ou l’absence de vaccination.

Je ne sais pas à quel moment j’ai donné l’impression que je consentais à être tué, rendu handicapé ou malade par l’imprudence d’autrui, mais ce n’est pas le cas. Et il est temps que ça cesse !

Tabac

  • Augmentation exponentielle du prix des cigarettes
  • Interdiction de fumer dans tout endroit non privé (= où peut se trouver quelqu’un que l’on a pas invité soi-même) en particulier dans la rue, les terrasses, les parcs, les entrées et pourtours d’immeubles, etc.
  • Interdiction de fumer en présence de mineurs, peu importe l’endroit
  • Pénalités financières pour les fumeurs
  • Pénalités financières pour les entreprises qui produisent, distribuent ou participent de quelque manière à la commercialisation des produits à base de tabac (producteurs, emballeurs, transporteurs, buralistes, points de vente)
  • Autorisation de poursuites envers tout adulte pour tabagisme passif (par exemple enfants envers leurs parents une fois atteinte leur majorité)

Alcool

  • Ajout d’une boîte noire dans tous les véhicules
  • Prison ferme pour tout accident de la route commis sous influence de l’alcool
  • Répression systématique de l’ivresse publique (24h de cellule de dégrisement + amende de 150 euros) – qui sont déjà prévus par la loi, juste rarement appliqués. Les textes indiquent 6h de dégrisement + appréciation des forces de l’ordre

Vaccinations, transfusions sanguines et autres gestes médicaux

  • Obligatoires

Comportements à risque

  • Autoriser les assurances et mutuelles à introduire des pénalités pour comportements à risques dans leurs offres, après approbation d’une commission
  • Permettre les poursuites pour comportement imprudent (tabagisme, excès de vitesse, ivresse, absence de vaccination, etc) même au sein de la famille

 

L’état est tout aussi incompétent quand il s’agit de protéger les mineurs avec d’un côté une obsession pour la pornographie, de l’autre une absence de toute action envers les autres dangers aux conséquences pourtant bien plus importantes.

  • Interdiction de distribuer des jouets avec tout produit qui ne soit pas un jouet (ex. Happy Meal, Kinder Bueno, céréales)
  • Interdiction de tout publicité à destination des mineurs
  • Interdiction des traitements homéopathiques et autres charlataneries pour les mineurs
  • Vaccination obligatoire
  • Interdiction de fumer devant des mineurs

 

Vie publique

Aucune de nos révolutions n’a réussi à supprimer ni l’aristocratie, ni les privilèges. Tout au plus avons nous remplacé une aristocratie basée sur l’argent et la filiation par une autre aristocratie basée sur l’argent, l’accès aux médias, la capacité à tenir des discours populistes, à mentir sans sourciller et piquer dans la caisse sans se faire prendre.

Puisque nous n’allons pas éviter l’emergence d’une aristocratie, autant la réguler et prévoir des contre-pouvoir adaptés.

  • Remplacement de l’Assemblée Nationale et du Sénat par une assemblée unique, comptant un représentant élu par million d’habitants et dont la circonscription électorale sera déterminée par un algorithme de type centroïde (je dois encore réfléchir à l’algorithme exact mais on comprend l’idée)
  • La commission plénipotentiaire fait office de seconde chambre et ses décisions ont force de loi
  • Les membres du gouvernement sont choisis exclusivement dans les administrations correspondantes de la fonction publique (ex. ministre de l’éducation parmi le personnel de l’éducation nationale)
  • Le président reste élu au suffrage universel et peut dissoudre les assemblées

 

 


7 réflexions sur “Moi président … (2)

  1. 1/ Coller tous les alcoolos au volant en prison c’est le meilleur moyen de faire exploser la surpopulation carcérale, qui est déjà assez dramatique. Ceci dit, ça rééquilibrerait pas mal la surreprésentation des personnes racisées en prison, vu le nombre de poivrots dans la France profonde.

    2/ Pour le cannabis, il est actuellement massivement présent en France (plusieurs millions de consommateurs réguliers en France). La prohibition ne fait que prendre des risques aux gamins des cités et aux réseaux de trafiquants pour fournir leur dose aux français (de toutes classes socio-culturelles), au lieu de monter une agro-industrie qui pourrait créer de vrais emplois et mettre plein de fric dans la poche de l’Etat.

    Le THC a des applications comme antidépresseur, somnifère, antidouleur, et si la recherche sur la substance pouvait avancer un peu, ça permettrait de se libérer des antidep et somnifères dont l’Hexagone est un sacré utilisateur… et donc rapporte plein de fric aux industries pharmaceutiques, qui n’ont donc aucun intérêt à voir une plante avec de tels effets circuler et être librement utilisée ; je gage qu’une bonne partie des médecins en campagne contre le cannabis sont aussi plutôt potes avec cette industrie.

    Alors certes, le cannabis comporte des dangers, en particulier chez des personnes ayant un terrain psychologique fragile (schizophrénie, notamment). Mais on ne peut pas décéder d’overdose de THC (alors que de l’alcool, si, mais on appelle ça coma éthylique pour faire clinique et pas drogue violente) et les dégâts sur le long terme sont bien moindre que le tabac et l’alcool (entre les cancers du poumon pour l’un et les ravages sur le foie pour l’autre).

    Ça permettrait de remplacer une myriade de substances chères par une automédication relativement simple et locale, et donner la défonce au peuple pour pas trop cher, local et de meilleure qualité (il suffit de vendre en officine étatique et de contrôler fortement la qualité et la provenance). Et ça pourrait relancer une partie de l’agriculture en France, en devenant leaders en Europe (donc un bonus en tourisme, secteur qui va assez mal depuis les attentats de 2015).

    Il n’y a aucune raison rationnelle à l’interdiction du cannabis aujourd’hui.

    3/ Si autant pour l’éducation supérieure, votre constat est assez intéressant (même si des docteurs médiocres il en sort tous les ans), un seul reproche : plus de docteurs entraînera une baisse drastique de la qualité de l’encadrement des docteurs. Si aujourd’hui il est correct en France, on peut regarder aux US où tous les retours que j’ai pu avoir parlaient de jeunes graduates sans aucune aide extérieure (ou sporadique). Même constat pour les facs du style anglo-saxon (EPFL par exemple). Pas vraiment envie que ça ressemble à ça en France.

    Pour l’enseignement primaire et secondaire, obliger les établissements à faire valider à la sortie d’un cycle certaines choses est une base. Laisser une liberté totale aux établissements ne risque de renforcer la disparité entre les milieux favorisés (où subsistera une éducation d’élite) et les autres.
    Cela étant dit, depuis peu les programmes de collège ne sont plus annuels mais triannuels : programme commun de la 5e à la 3e. Pourquoi pas, mais il reste nécessaire de garder un minimum de cadre sur les établissements pour ne pas virer au grand n’importe quoi.

    4/ Sur la simplification des démarches d’entreprise, comme d’habitude les entreprises de grande taille ne joueront pas le jeu, et feront de l’externalisation/sous-traitance à tour de bras (je veux faire telle tâche, je vire tous mes employés dédiés à cette tâche et ils créent leur propre structure pour bosser). Il faudra nécessairement des organismes de contrôle et des sanctions extrêmement sévères.
    A voir si une jurisprudence Über va finir par voir le jour et encadrer fortement ce genre de dérives.

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    1. 1/ En plus ils apprécieront les commodités de la République, la qualité de l’accueil et pourront se faire un avis de première main.
      2/ Comme je ne fume pas de cannabis, je suis tout de suite moins créatif pour trouver des excuses à sa légalisation. Par contre, autant que je sache, le cannabis est légal dans d’autres états (Pays Bas, Colorado) et aux dernières nouvelles les gens n’y marchent pas sur l’eau. A la fin, il faut comparer coûts et bénéfices, et ça c’est un problème d’économie / econométrie. Pas d’arguments au doigt mouillé dans les commentaires d’un blog.
      3/ Notre école est mauvaise ET inégalitaire. On peut difficilement faire pire. Et si par miracle on y arrivait, on peut toujours revenir à la configuration antérieure.
      4/ L’externalisation et la sous-traitance ne sont pas de mauvaises choses. Il paraît même qu’il y a un théorème en économie sur les avantages comparatifs… En plus les structures homogènes sont moins difficiles à gérer. Je ne vois aucune raison de favoriser les groupes intégrés verticalement. La meilleure configuration dépend de beaucoup de paramètres comme les gains par spécialisation, les coûts administratifs, le besoin d’exclusivité, etc. Et Uber n’est pas le grand méchant.

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      1. 1/ Remarque, la France profonde comprendra mieux la réalité des violences policières. Ce qui ne ferait pas de mal à nos petits apprentis frontistes.
        2/ Le Colorado s’en fout tellement plein les poches avec les taxes sur le cannabis qu’ils ont refilé une partie des bénéfices à leurs concitoyens. Un article parmi d’autres : http://clesnes.blog.lemonde.fr/2014/12/19/marijuana-an-1-bilan-globalement-positif-dans-le-colorado/ (ils racontent tous la même chose : baisse sensible de la déliquance, tourisme, argent qui rentre dans les caisses de l’État, pas d’augmentation significative de la consommation de la population) : en gros, ça ne change pas la consommation locale, mais ça en vire pas mal d’effets négatifs.
        3/ Les US sont-elles vraiment un modèle ?
        4/ Ça dépend si on parle uniquement de la productivité pure, ou de l’ensemble des conséquences humaines derrière. Une population sous antidep’ pour tenir le coup n’est pas une population productive, et c’est pas tenable sur le long terme.

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  2. Attention pour les vaccins, il y a certains effets secondaires indésirables (syndrôme de Guillain-Barré, myalgies…). Tout n’est pas encore complètement clair à ce sujet…

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